Mini stages

DIMANCHE 10 JUILLET 2022

THÈME : ASHTANGA YOGA

LES YOGA SUTRAS DE PATANJALI
Il s’agit d’un des shastra (texte), le plus connu, le plus reconnu de toute la tradition du yoga ; composé il y a environ 2500 ans.
Ce texte contient 4 chapitres, renfermant au total 196 sutras ou aphorismes (phrase qui résume en quelques mots une vérité fondamentale).

Dans ces sutras est donnée une méthode complète qui permet à chaque individu de se développer et de connaître l’harmonie intérieure.

Le yoga n’est pas une simple discipline mais une philosophie de vie.

ASHTANGA YOGA

Le yoga est traditionnellement établi en 8 étapes = les 8 « membres » du yoga.

I- LES YAMA
Les réfrènements, règles de vie dans la relation aux autres, YS II, 30.
Il s’agit de la maîtrise des impulsions naturelles, inhérentes à tout être vivant. Les yama constituent une règle universelle, ne dépendant ni du lieu, ni de l’époque, ni des circonstances. Ils sont au nombre de 5 :
– AHIMSA : la non-violence, ne faire de mal à aucun être ni en acte, ni en parole, ni en pensée. C’est le premier des yama et le socle de tous les autres.
– SATYA : ne pas mentir, la vérité, la sincérité, l’honnêteté. Volonté constante d’accorder sa parole et sa pensée avec ses actes. Toute vérité n’est pas bonne à dire si elle porte préjudice à autrui.
– ASTEYA : ne pas voler, ne pas s’approprier illégalement le bien d’autrui, ne rien convoiter. Asteya invite à penser par soi-même, à se faire confiance, à apprécier qui nous sommes et ce que nous possédons.
– BRAHMACARYA : pureté du cœur, chasteté du corps et du mental. C’est être modéré dans tous nos actes car les excès engendrent déséquilibre et perte d’énergie.
– APARIGRAHA : ne pas être avare, éviter d’accumuler les possessions inutiles, ne garder que ce qui est nécessaire au maintien de sa vie.
La vie est en perpétuel mouvement, tout change à chaque instant. Il est vain de s’attacher à l’impermanent en espérant le voir durer. Seule l’absence d’avidité permet d’être dans le fil de la vie.

II- LES NIYAMA
Les règles de vie dans la relation à soi-même, observances, habitudes à adopter pour une vie harmonieuse et ordonnée. YS II, 32.
Au nombre de 5 également :
– SAUCA : la propreté externe et interne, une diététique appropriée, la pureté. Notre corps est tel un temple, il est important d’en prendre soin.
– SAMTOSHA : le contentement, la sérénité, la satisfaction. C’est un état d’esprit qui oriente les pensées, les actes, les réactions. C’est vivre l’instant présent serein, en paix, sans manque ni désir.
– TAPAS : l’ascèse, l’effort ardent, l’autodiscipline, la pratique régulière.
– SVADHYAYA : l’étude des textes qui conduit à la connaissance de soi afin de comprendre qui l’on est.
– ISHVARA PRANIDHANA : littéralement : « déposer toute action devant le Seigneur ». Il s’agit de l’ouverture à une dimension spirituelle, l’abandon de soi, agir en acceptant les conséquences éventuelles, cela diminue l’ego.

Ces deux premières étapes constituent le fondement préalable à toute pratique. Si cette base n’est pas sûre, la pratique ultérieure risque d’être instable, interrompue ou pervertie. À partir du moment où on commence à en déployer un les autres suivent.

III- ASANA
La pratique des postures. YS II, 46. La posture met fin à l’agitation corporelle et rassemble les énergies éparses.

IV- PRANAYAMA
La pratique de la respiration. YS II, 49. Le pranayama est plus qu’un contrôle des respirations, c’est le contrôle de l’énergie vitale (prana).

V- PRATYAHARA
Le retrait des sens, l’écoute intérieure. YS II, 54. Le mental dispersé très souvent est tributaire de nos sens, eux-mêmes attirés par les sollicitations extérieures.

Grâce à la pratique des yama et niyama, on stabilise nos émotions.
Grâce aux postures, on garde un corps en bonne santé.
Grâce au pranayama, on évite la dispersion d’énergie, on la contrôle et la diffuse dans le corps.
Grâce au retrait des sens, on développe notre volonté, le détachement des organes des sens et la clarté des pensées.

Nous sommes alors aptes à aborder les 3 dernières étapes (membres).

VI- DHARANA
La concentration, maintenir son attention sur un point. YS III, 1. Cela permet de focaliser et d’apaiser le mental. C’est une action volontaire, un effort conscient.

VII- DHYANA
La méditation, le maintien de l’observation dans un état de contemplation stable et profond. YS III, 2. C’est une action involontaire, le lâcher prise.

VIII- SAMADHI
L’état d’unité, l’absorption complète. YS III, 3. Cet état est indépendant de notre volonté, le sentiment de « je » (identification à l’ego) a disparu, la conscience et l’être ne font plus qu’un. Il n’y a plus de notion d’espace, de temps ; un profond sentiment de sérénité nous envahit.

MISE EN PRATIQUE DES YAMA SUR LE TAPIS

  • AHIMSA : ne pas malmener notre corps, pas de douleur vive, juste quelques tensions possibles → ajustement.
  • SATYA : reconnaître, écouter l’état de notre corps et de notre mental sans nous mentir à nous-mêmes.
  • ASTEYA : ne pas se comparer aux autres, ni se critiquer. Écouter en son for intérieur ses besoins et développer la gratitude.
  • BRAHMACARYA : ne pas se laisser distraire par les autres pratiquants. Ne pas entrer dans un jeu d’apparence ou de séduction. Dans les postures, c’est faire appel à son énergie mentale et vitale plutôt qu’à son énergie musculaire pour tenir.
  • APARIGRAHA : développer la faculté d’être chaque jour un être neuf sur son tapis, accueillir la nouveauté à chaque exercice. Ne pas s’attacher à ce qui a été fait précédemment.

Le yoga peut être comparé à un arbre. Extrait du livre de B.K.S. IYENGAR « l’arbre du yoga » :

Pour faire pousser une plante, on commence par creuser le sol, enlever les cailloux et les mauvaises herbes et ramollir la terre. Puis on enfouit la graine et on l’entoure avec de la terre molle, si délicatement que lorsque la graine s’ouvrira elle ne sera pas endommagée par le poids de la terre. Enfin, on arrose un peu la graine et on attend qu’elle germe et qu’elle croisse. Au bout d’un ou deux jours une pousse sort de la graine, grandit et devient une tige. Puis la tige se divise en deux branches et produit des feuilles. Elle se développe régulièrement jusqu’à devenir un tronc et produit des branches dans diverses directions avec de nombreuses feuilles.

De la même façon, l’arbre du soi nécessite des soins. Les sages d’antan, qui firent l’expérience de la contemplation de l’âme, en découvrirent la graine dans le yoga. Cette graine a huit segments qui, au fur et à mesure que l’arbre grandit, donnent naissance aux huit membres, ou étapes, du yoga.

La racine de l’arbre est yama, qui comprend les cinq principes de ahimsa (non-violence), satya (vérité), asteya (absence d’avarice), brahmacarya (contrôle du plaisir des sens), et aparigraha (absence de convoitise et de possession au-delà de ses besoins). Observer yama discipline les cinq organes d’action, à savoir les bras, les jambes, la bouche, les organes de reproduction et les organes d’excrétion. Évidemment, les organes d’action gouvernent les organes de perception et le mental – si on a l’intention de faire du mal mais que les organes d’action s’y refusent, le mal ne sera pas fait. Aussi les yogis commencent-ils par maîtriser les organes d’action ; yama est donc la racine de l’arbre du yoga.

Puis vient le tronc, que l’on peut comparer aux principes de niyama, c’est-à-dire sauca (propreté, pureté), samtosha (contentement), tapas (ardeur), svadhyaya (étude du soi) et ishvara pranidhana (abandon de soi). Ces cinq principes de niyama maîtrisent les organes de perception : les yeux, les oreilles, le nez , la langue et la peau.

Du tronc de l’arbre sortent plusieurs branches. L’une pousse en longueur, l’autre de côté ; l’une pousse en zigzag, l’autre tout droit, et ainsi de suite. Ces branches sont les asanas, les postures variées qui mettent les fonctions physique et physiologique du corps en harmonie avec le schéma psychologique de la discipline yogique.

À partir des branches poussent les feuilles dont l’interaction avec l’air fournit de l’énergie à l’arbre tout entier. Les feuilles absorbent l’air extérieur et le relient aux parties internes de l’arbre. Elles correspondent au pranayama, la science du souffle, qui relie le macrocosme au microcosme et vice versa. Remarquez comme, renversés, nos poumons ont la forme d’un arbre. Le pranayama permet aux systèmes respiratoire et circulatoire de fonctionner harmonieusement.

La maîtrise des asanas et du pranayama permet de détacher le mental de son contact avec le corps, ce qui mène automatiquement à la concentration et à la méditation. Les branches de l’arbre sont toutes recouvertes d’écorce. Sans la protection de l’écorce, l’arbre serait mangé par les vers. Cette enveloppe protège l’énergie qui circule à l’intérieur de l’arbre entre les feuilles et la racine. L’écorce correspond donc à pratyahara, qui est le déplacement des sens vers l’intérieur, de la peau jusqu’au centre de l’être.

La sève de l’arbre, le suc qui véhicule l’énergie pendant ce voyage intérieur, c’est dharana. Dharana est la concentration – la focalisation de l’attention sur le centre de l’être.

Le suc de l’arbre, ou sève, relie l’extrémité de la feuille à l’extrémité de la racine. La méditation donne d’éprouver cette unité de l’être depuis la périphérie jusqu’au centre, où l’observateur et l’objet observé ne font plus qu’un. Quand l’arbre est en bonne santé et la provision d’énergie abondante, alors s’épanouissent les fleurs. Ainsi dhyana, la méditation, est la fleur de l’arbre du yoga.

Enfin, quand la fleur se transforme en fruit, c’est ce qu’on appelle samadhi. De même que la substance de l’arbre est dans le fruit, la substance de la pratique du yoga est dans la liberté, l’équilibre, la paix et la béatitude de samadhi, où le corps, le mental et l’âme sont unis et se confondent avec l’esprit universel.

 

DIMANCHE 31 JANVIER 2021

Ne pouvant ouvrir au public toute salle de pratique, je vous suggère de se retrouver le dimanche 31 janvier pour un mini stage de yoga en visio sur le thème de Svadhisthana chakra. Ce chakra développe notre créativité, permet la gestion des émotions et nous connecte à notre être profond.

Ne pouvant assurer 3 heures de pratique d’affilées en visio car cela me demanderait trop de concentration et d’énergie, je vous propose le mini stage par Skype sous cette forme là :
– de 10h à 11h : présentation de ce chakra et travail de préparation
– de 15h à 16h : postures en lien avec le chakra
– de 18h à 19h : respiration et méditation

Le tarif reste le même que pour les autres mini stages, soit 40€ et comprend l’accès aux 3 créneaux horaires du dimanche.

Attention le nombre de participants est encore plus limité qu’habituellement, maximum 8 personnes, pour conserver une bonne qualité de pratique et d’écoute.

Inscrivez-vous dès aujourd’hui en réponse à ce message via la page contact du site. Par retour je vous donnerai les modalités de règlement par correspondance, la liste du matériel nécessaire ainsi que le lien de connexion pour le jour « j ».

Je reste à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire.

Au plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle formule.

 

DIMANCHE 19 JANVIER 2020

Je ne reprends pas ici les détails sur l’anatomie du dos, regardez un peu plus bas dans le descriptif du mini stage du dimanche 17 novembre 2019.

Nous verrons lors de ce mini stage comment soulager les dorsalgies, ces douleurs présentent tout le long du dos, plus intense au niveau du milieu du dos (cyphose, scoliose, lésions dégénératives des cartilages articulaires).

Ces douleurs peuvent également survenir après une fatigue profonde, un surmenage, une grande activité physique ou à la suite d’un choc émotionnel. Ces différents facteurs provoquent une contracture douloureuse des muscles du dos.

Dans ce cas sont recommandés du repos, des exercices respiratoires visant à apporter de la détente, des positions d’étirement et de relâchement, de la relaxation sont préconisés.

 

DIMANCHE 17 NOVEMBRE 2019

Pour commencer cette série de mini stages, nous aborderons les problèmes de dos, plus spécifiquement le bas du dos.

Voici quelques détails concernant cette partie du corps humain :

ANATOMIE DU DOS

La colonne vertébrale est constituée de 24 vertèbres (7 cervicales, 12 dorsales, 5 lombaires), auxquelles s’ajoutent des vertèbres « soudées » : sacrum et coccyx. Entre les vertèbres mobiles, les disques intervertébraux (anneau de cartilage fibreux et noyau gélatineux) permettent les mouvements de la colonne et jouent un rôle d’amortisseur.

Les vertèbres présentent un canal (le canal rachidien) en leur centre par lequel passe la moelle épinière. Celle-ci se divise en différentes racines nerveuses, qui émergent à l’arrière de chaque vertèbre pour innerver différentes parties du corps.

Tout autour de notre colonne vertébrale, des ligaments et des muscles puissants viennent renforcer cette armature.

LE MAL DE DOS

  • Origine ostéo-articulaire

L’usure des articulations : l’arthrose destruction progressive du cartilage ; douleurs sourdes et chroniques accentués la nuit et lors d’immobilisation prolongées. En favorisant la formation de petites excroissances osseuses (becs de perroquet) l’arthrose peut être responsable de pincements nerveux.

Certaines maladies rhumatismales peuvent affecter la colonne vertébrale : la spondylarthrite ankylosante (maladie auto-immune qui se manifeste par des poussées d’arthrite et par une inflammation des tendons et des ligaments), l’ostéoporose (diminution de la densité osseuse à la ménopause dû à la chute du taux d’oestrogènes).

La déformation de la colonne : scoliose, cyphose.

  • Origine musculaire

Le lumbago ou « tour de rein ».  Il survient brutalement au niveau des lombaires, après un faux mouvement, et est accompagné d’une sensation « de rupture », « de déchirement » ou « de claquage ». La douleur est subite, intense et paralysante.

  • Origine névralgique

Les douleurs d’origine nerveuse correspondent à des « pincements » ou des « compressions ».

La hernie discale correspond à la saillie d’une partie du noyau d’un disque intervertébral. Elle survient quand le disque est usé, fissuré ou suite à un choc important ou un mauvais mouvement brusque.

La sciatique (nerf sciatique qui innerve la partie postérieure de la cuisse et de la jambe) ou la  cruralgie (nerf crural qui innerve la partie antérieure de la cuisse).

Les pincements nerveux au niveau d’articulations arthrosiques  sont décrit de la même manière : lors d’un mouvement, une douleur vive et foudroyante qui irradie.

Le mal de dos peut être aigu ou chronique, quand il persiste au-delà de 3 mois. Pour le soulager, il faut bien évidemment en connaître la cause exacte. Votre médecin procédera à un examen approfondi et à un interrogatoire complet avant de vous prescrire, éventuellement, des examens complémentaires pour confirmer son diagnostic. Il pourra alors vous proposer, si besoin, un traitement adapté. Les dorsalgies étant souvent associées des mauvaises postures, il vous faudra corriger vos habitudes au quotidien : adopter les bonnes positions dans la vie de tous les jours, faire de l’exercice adapté pour muscler le dos et les abdominaux, etc. Dans beaucoup de cas, ces mesures préventives sont suffisantes pour soulager un mal de dos passager, et pour éviter qu’il ne réapparaisse.

  • Origine : le stress.

La colonne vertébrale et tous les muscles qui s’y rattachent sont soumis à rude épreuve tout au long de la vie. Ils conservent longtemps les traces de traumatismes anciens et d’ accidents. De plus, nous souffrons tous de lésions plus ou moins importantes : disques intervertébraux usés, hernies, arthrose… Dans ce contexte, l’anxiété et les soucis pèsent de tout leur poids sur des zones déjà fragilisées.

« Le stress abaisse les défenses immunitaires de l’organisme, ce qui favorise l’apparition de zones d’inflammation sur des disques intervertébraux ou des tendons ».

Des mauvaises postures à répétition : Passer des heures assis devant un écran d’ordinateur, la tête projetée en avant et les épaules remontées : rien de tel pour faire le lit des tensions musculaires ! Et les longs trajets en voiture, ankylosé et secoué sur un siège inconfortable : pas terrible non plus… A cela s’ajoutent la sédentarité et le manque d’activité physique qui font fondre les muscles du dos, le rendant d’autant plus fragile et sensible aux agressions.

Un diaphragme qui se crispe : Sous le coup du stress, la respiration s’emballe ou se bloque. Or, le diaphragme s’insère sous les côtes jusqu’aux vertèbres. S’il se crispe, c’est toute la région dorso-lombaire qui ne fonctionne plus normalement.

Il y a un lien étroit entre stress et douleur. Nous sommes capables de supporter un stress passager, quitte à aller marcher en pleine nature ou nager un peu pour se détendre. Mais, à la longue, le stress peut dérégler les circuits de la douleur en prenant des proportions inattendues. Le mal de dos devient alors source d’anxiété et ça renforce le stress initial. C’est un cercle vicieux.